On ne peut pas forcer les gens à tomber amoureux. On ne peut pas dire "aime moi" et se voir exaucé. On aimerait prendre chaque mot, chaque geste pour une preuve de tout sauf d'indifférence, parce qu'haïr un peu c'est déjà quelque chose. Et quand on se retrouve seule avec quelqu'un sous la peau, au creux des reins, on sait que c'est la plus grande impasse imaginable. Avec milles raisons différentes, c'est la personne la plus détestable au monde, et celle qui en vaut le plus la peine. Et il pourra me faire faire le tour de la terre, me faire ramper, me perdre, je le ferai. Il est des êtres comme des phares, des portes-avions, même en voulant me perdre, m'éloigner de mes illusions, il sera toujours sur ma route, parce que maintenant il fait partie de moi, malgré ma volonté, malgré mes réticences. J'aurai beau me bander les yeux, tourner mille fois sur moi même et marcher au hasard, je reviendrai toujours au même endroit. A l'endroit où j'ai cru pouvoir forcer quelqu'un à tomber amoureux. b0uille
De deux choses Lune, l'autre c'est le Soleil. [ Jacques Prévert ]
b0uille
De deux choses Lune, l'autre c'est le Soleil. [ Jacques Prévert ]
Vendredi 8 octobre 2010 à 1:24
On ne peut pas forcer les gens à tomber amoureux. On ne peut pas dire "aime moi" et se voir exaucé. On aimerait prendre chaque mot, chaque geste pour une preuve de tout sauf d'indifférence, parce qu'haïr un peu c'est déjà quelque chose. Et quand on se retrouve seule avec quelqu'un sous la peau, au creux des reins, on sait que c'est la plus grande impasse imaginable. Avec milles raisons différentes, c'est la personne la plus détestable au monde, et celle qui en vaut le plus la peine. Et il pourra me faire faire le tour de la terre, me faire ramper, me perdre, je le ferai. Il est des êtres comme des phares, des portes-avions, même en voulant me perdre, m'éloigner de mes illusions, il sera toujours sur ma route, parce que maintenant il fait partie de moi, malgré ma volonté, malgré mes réticences. J'aurai beau me bander les yeux, tourner mille fois sur moi même et marcher au hasard, je reviendrai toujours au même endroit. A l'endroit où j'ai cru pouvoir forcer quelqu'un à tomber amoureux. Mardi 21 septembre 2010 à 21:37
" Dans la nuit parfois, le nez à la fenêtre, je t'attends, et je sombre, dans un désert, dans mon désert, voilà. "
Dimanche 19 septembre 2010 à 15:04
Dans quatre jours je serai ailleurs. A des centaines de kilomètres, sous d'autres rêves. Dans une autre chambre, avec d'autres étoiles à contempler par la fenêtre. J'ai l'impression d'être minuscule. De rétrécir de jour en jour. J'ai l'impression que tout ce qui m'arrive me fait redevenir encore plus petite fille. Les désillusions ne se comptent même plus. C'était pas un garçon gentil, en définitive. Il se pourrait qu'il n'y en ai qu'un, de gentil, en ce moment, dans ce qui me sert d'existence affective, et j'essaye de croiser les doigts pour ne pas tout gâcher, comme à chaque fois. Mais je dois avouer que je ne sais pas vraiment comment m'y prendre. Je ne dois pas être très douée pour les relations humaines. Et puis, à beaucoup de kilomètres de là, ça ne rime jamais à rien. Il est temps de faire les valises, et de fermer la porte. Il est temps d'essayer de grandir, de tourner mille pages, de laisser en arrière les minutes de silence. Il est temps de s'éloigner du rivage. Dimanche 22 août 2010 à 17:02
Passer des moments avec le sourire aux lèvres, le coeur qui bat la chamade, qui cogne à tout rompre, les yeux embués de bonheur. Ne pas en revenir d'être aussi heureuse, ce doit être suspect, il y a forcément quelque chose. Et le lendemain, n'avoir envie que de se rouler en boule comme pour hiberner, se dire que tout est passé trop vite, ne pas savoir si l'on est responsable ou pas. Mettre un vinyle de Jeff Buckley, regarder les paquets cadeaux déballés, avoir une incommensurable envie de pleurer. Savoir que l'on part bientôt, se préparer à faire des valises, se prendre des claques immenses dans la figure, certaines laissant des marques sur les joues, se dire que cela doit être ça, grandir. Avoir vingt ans, se détacher de ses rêves de petite fille en affrontant de plein fouet des désillusions qui laissent vide et morte à l'intérieur. Aujourd'hui j'ai l'impression d'être une enveloppe, que tout ce qui me meut est resté dans mon corps d'hier soir, et qu'au réveil j'ai vieilli de dix ans. Se rendre compte que l'on a été leurrée, peut-être par soi-même. Chercher des excuses, en inventer parfois, se heurter à la réalité en se promettant de ne pas devenir adulte, parce que ça déçoit trop, parce que laisse juste un goût amer dans la bouche, Avoir envie de gonfler mille ballons, s'enfermer sous une couette et redevenir une enfant. Une enfant ça ne se bat jamais pour un oreiller, pour un sac de couchage, pour une place dans la vie de quelqu'un. Et c'est sûrement plus simple. Mardi 22 juin 2010 à 21:18
Se rendre compte que l'on a beaucoup à apprendre et que l'on est sûr de rien. Et d'un coup. N'être plus qu'une petite fille.[ C'est Cora qui a pris cette photo sublime, parce que pour une fois, je ne pouvais pas être devant et derrière l'objectif ]