Mardi 22 juin 2010 à 21:18
Se rendre compte que l'on a beaucoup à apprendre et que l'on est sûr de rien. Et d'un coup. N'être plus qu'une petite fille.
[ C'est Cora qui a pris cette photo sublime, parce que pour une fois, je ne pouvais pas être devant et derrière l'objectif ]
Vendredi 18 juin 2010 à 21:20
Comment classer autant de photos, sans une larme, sans un soupir, sans une boule au ventre ? Moi je ne peux pas.
Note de 21h54 : Se noie dans ses souvenirs, et relis un passage de la lettre de Tancrède : " Le souvenir est le seul paradis duquel on ne peut être chassé, et le seul enfer auquel nous sommes condamnés". Jean-Luc Godart.
Note de 22h25 : Après avoir vidé une partie de cette grosse boule de larmes qui lui compressait la poitrine, elle se lève et décide de reprendre sa vie en main. Elle a deux choix. Continuer de se recroqueviller, éviter sa chambre comme si c'était le sanctuaire de son bonheur perdu, n'avoir envie de rien et glisser lentement mais sûrement vers une tristesse aussi grosse qu'elle. Ou bien, elle peut se ressaisir, accepter que ce n'est pas facile, mais avancer toute de même, commencer par faire des choses qu'elle s'était promise de faire depuis mille ans, faire un petit pas dans sa nouvelle vie, jeter de vieux magazines, et avant tout de même, tomber sur cette phrase : " A quoi bon tâcher de résoudre des mystères insolubles et poursuivre des fantômes quand la vie est là, toute simple, sous le soleil ? " Patrick Modiano, "Fleurs de ruine".
Jeudi 17 juin 2010 à 11:52
Une nuit pour sceller mes paupières lourdes d'avoir trop pleuré. Une après-midi pour me rendre compte que non, mes larmes ne s'étaient pas taries, qu'elles attendaient, qu'elles se cachaient presque, persuadées que j'étais aussi forte que je le proclamais. Apparemment je ne le suis pas. Et comme un orage d'été, comme un nuage trop lourd de pluie, j'ai éclaté. Pendant des heures. J'en suis ressortie plus fragile, mais plus légère aussi. Je pense que c'était nécessaire. Plus que. Je peux reprendre ma route, recommencer à avancer. Jusqu'aux prochaines larmes, mais le temps finira par les sécher. Je le sais. J'ai beau dire que je n'ai besoin de rien. Ni de personne. Je crois que j'ai juste besoin que l'on me protège un peu.
" Moi j'voudrais juste qu'on m'apprivoise "