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De deux choses Lune, l'autre c'est le Soleil. [ Jacques Prévert ]

Samedi 15 août 2009 à 14:52

 
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 "Mon unique amour est né de mon unique haine. Je l'ai connu trop tard et vu trop tôt sans le connaître. Prodigieux amour auquel je viens de naître et qui m'impose d'aimer un ennemi détesté. "


[ En pointillés, entre parenthèses, regardez Harold et Maude, en anglais bien sûr, et riez, et pleurez ]

Jeudi 23 juillet 2009 à 13:43

 Grève de courrier le jour de son anniversaire, ce n'est vraiment pas de chance.

Mardi 26 mai 2009 à 12:28

 Oh ça faisait tellement longtemps. Pourtant je n'étais pas loin, cachée sous l'eau. Je remonte, l'apnée est terminée, je respire à nouveau, je prends le temps de vivre. J'ai tellement de projets, j'ai des listes interminables. Ca c'est mon pêché, les listes, sur ce que j'ai à faire, le prénom de mes futurs enfants, les livres que je voudrais lire, les personnes à épistoler, les choses que je voudrais acheter, les films que j'aime j'aime j'aime, avec ma cousine celle des garçons qui nous font rougir, des tonnes de listes, je crois que je pourrais me noyer dedans. Alors vous aussi vous allez me partager vos listes. Je pense changer le thème de temps en temps, un peu comme Bulle2coton avec le portrait chinois. Le nombre de choses dans cette liste, c'est selon vous, selon vos idées et vos envies. 

La liste des endroits que vous voulez visiter ?

la liste des choses que vous devez faire impérativement?
La liste des livres que vous voulez lire là maintenant ?

Mercredi 15 avril 2009 à 21:01

 
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J'aurais aimé être autrement. Je crois. Une sorte d'héroïne, moins fade. Un peu Antigone, un peu Juliette. Oh oui. Juliette. Passionnée, et belle aussi. C'est ça. J'aurais aimé être belle. Ou simplement jolie. Quelqu'un sur qui l'on se retourne dans la rue, quelqu'un qui fait s'allumer les yeux et les sourires. J'aurais aimé être rayonnante, une Doña Sol, femme soleil. J'aurais aimé être autrement. Peut-être plus brillante. Plus drôle aussi. J'aurais aimé être un sourire. J'aurais aimé que l'extérieur reflète les tréfonds. Parce que je ne suis pas comme ça. Tout au fond, je suis petite. Toute petite. Plus calme aussi. Je ne me ressemble pas. Et s'en est fatiguant. D'avoir le corps qui crie toute la journée qu'il n'a rien à voir avec ça. Je crois que pour moi on s'est trompé de modèle. On m'a mise dans le corps d'une fille qui n'est pas moi. Ou bien qui l'est tellement qu'elle aimerait être une autre. Je suis une contradiction. Je crois. Oui c'est ça. Une contradiction. La fille-oxymore. Tout est trop gros, trop mal défini et j'en deviens floue. J'aurais aimé être Griet. Une muse. Couchée sur la toile d'un peintre, attirant les regards des siècles plus tard. Ou une voix. S'élevant de nul part. J'aurais aimé avoir la voix de Norah Jones, et peut-être lui ressembler. Oui, lui ressembler parce qu'elle me fait tomber à la renverse. J'aurais aimé être une Rose, une Natalie, une Bella. Une héroïne à l'eau de rose. Une Lou, à qui Apollinaire aurait écrit des poèmes. Ou bien autre chose mais pas moi. 

Apnée.Toutvabientoutvabien. On va attendre d'avoir senti le fond sous les pieds avant de donner une impulsion et remonter. En tout cas pour le moment, je me noie.    

Compagnons des mauvais jours
Je vous souhaite une bonne nuit
Et je m'en vais
La recette a été mauvaise
C'est de ma faute
Tous les torts sont de mon côté
J'aurais dû vous écouter
J'aurais dû jouer du caniche
C'est une musique qui plaît
Mais je n'en ai fait qu'à ma tête
Et puis je me suis énervé.
Quand on joue du chien à poil dur
Il faut ménager son archet
Les gens ne viennent pas au concert
Pour entendre hurler à la mort
Et cette chanson de la Fourrière
Nous a causé le plus grand tort.
Compagnons des mauvais jours
Je vous souhaite une bonne nuit
Dormez
Rêvez
Moi je prends ma casquette
Et puis deux ou trois cigarettes dans le paquet
Et je m'en vais...

Jacques Prévert - Le concert n'a pas été réussi

Lundi 6 avril 2009 à 11:15

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 Croire à l'été, encore. Malgré les nuages embrumant l'esprit. Sentir la pluie sur le bitume. Pluie d'été, chaude et lourde. Arpenter les rues, frôler la vie à chaque pas, être différent, comme ailleurs. Aller au cinéma, voir La Vague et penser à Léa parce que c'est en allemand et qu'elle l'allemand, c'est un peu son coeur.  Et pleurer aussi à la fin. Acheter sans faire exprès deux fois J'irai cracher sur vos tombes. Et offrir l'un des deux exemplaire à un gentil garçon qui fait prépa Lettres. Ne pas arriver à dormir et se réfugier dans *Ses bras. Se coller contre *Lui, n'être qu'un tellement les sentiments sont forts. Ne s'imaginer avec personne d'autre. Pour toute la vie, comme une petite fille qui rêve d'être une princesse. Lire un peu. Finir Désert et s'envouter à chaque page, comme si les yeux dansaient avec les mots, voyager là-bas, dans le désert, partager la longue route des berbères, la faim, la soif et la fatigue. Lire quelques nouvelles de Rilke, qui font esquisser un sourire. Et commencer quelques nouvelles de Fitzgerald. Avoir quelques Vian en attente. Penser à la longue route du soir, soleil couchant sur l'asphalte réchauffant ma peau sous le parbrise. Prévoir, penser, s'en fatiguer à force. Etre heureuse mais au bord de l'épuisement. [ Don't be surprise if I collapse, down at your feet again ] Une vieille chanson dans la tête. Faire son sac, pour quelques jours. Pour quelques retrouvailles du coeur. Des envies d'épistolaire. Mais à qui ? Se rappeler de quoi on a rêvé cette nuit. S'en souvenir à l'instant. Une chanson, à l'Atelier Spectacle, et c'était moi qui faisait sortir le son de mon thorax. Parfois je me demande à quoi cela ressemblerai si je parlais en dormant. Je crois que j'aurais empli la chambre de notes, cette nuit. Ce n'était même pas une chanson qui existait. Il y avait des sourires perdus depuis longtemps, des années. Je voudrais inonder les boîtes aux lettres des gens que j'aime d'épistolaires surprises, secrets, pleins de mystères. Créer des sourires. Je voudrais me transformer en fabrique à sourires. Voir briller les yeux, s'étirer les lèvres et entendre, entendre le doux bruit d'un rire. C'est une obsession chez moi, voir les autres sourire. 

[ Je reviens vendredi, mais d'ici là je pourrai lire vos traces, si vous en laissez ]

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