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De deux choses Lune, l'autre c'est le Soleil. [ Jacques Prévert ]

Jeudi 20 mai 2010 à 21:55

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" C'est comme un parfum de nocturnes qui auraient le goût des levers du jour "

 " J'en ferais bien ma religion, j'en ferais bien mon horizon, c'est sûr que j'peux mourir demain tant qu'elle m'habite entre ses reins" 

" Elle t'emmène de l'autre côté de la terre juste quand elle ouvre les paupières" 

Les écrits sont terminés, et à la fin de la semaine prochaine, les oraux seront également finis. Le mois de juin s'annonce doux et chargé, juste ce qu'il me faut, de l'occupation pour ne pas trop penser. Le secrétariat du bac, les oraux blancs de français à faire passer, tout ça tout ça. Je me sens comme une rivière tarie, mais ça reviendra, même mes larmes reviendront, elles sont parties reprendre des forces. Il va falloir organiser mille choses, du moment que je m'évade de moi-même, ce sera bien. Et puis je peux encore rire, je peux encore sourire, quand je ne pense pas trop. Je sais encore faire rire les autres, alors ça va aller. Ca va aller. Ca, Va. Aller. 

Demain soir, le Top Gang est de réunion dans ma venelle. Au programme : fondue au chocolat, bonbons, films, fous-rires à m'en fendre les joues, une soirée pour ne penser à rien qu'à Elles, à notre syndrome de Peter Pan, à nos bêtises. 

[ Nobody said it was easy ]

Samedi 15 mai 2010 à 17:26

http://b0uille.cowblog.fr/images/P1040345.jpg Je crois que j'essaye de faire comme si rien n'avait d'importance, car je me noie en géant. J'ai l'impression de passer mes journées à ravaler mes larmes, à faire semblant d'être forte pour ne pas me mettre en face des choses et voir qu'il y a une impasse quelque part. J'ai l'impression d'être à contre courant, de me battre contre du vent, contre quelque chose que je ne maîtrise même pas, et c'est cela qui me rend plus impuissante que jamais. Je n'aime pas ça, non, je n'aime pas ça, et je ne sais pas quoi faire. A part mettre la tête sous l'eau, et attendre que les choses passent, sans moi.  Et ressortir la tête une fois que l'orage s'éloigne. Mais je sais aussi que ce n'est pas possible.

Jeudi 22 avril 2010 à 21:34

 " S'il est vrai que nous ne pouvons vivre qu'une seule partie de ce qui est en nous, qu'advient-il du reste ? "

 
Pascal Mercier - Train de nuit pour Lisbonne

Vendredi 22 janvier 2010 à 11:16

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 Est-ce que je saurai ? Malgré mes habitudes trop bien ancrées de fille qui a trop longtemps dormi toute seule. Est-ce que naturellement je me tournerai vers toi, et me blottirai au creux de ton absence comblée ? Est-ce que je ne me terrerai pas dans mon coin, seule et roulée en boule, comme pour me protéger de toutes ces nuits où tu n'es pas là  ? Est-ce que mon corps en étoile te laissera un peu de place, pour que mes coudes se rangeront pour t'accepter, dociles. Et frissonnerai-je de surprise en te sentant contre moi, parce que tu n'es jamais que dans mes pensées. Je crois que malgré mes peurs, j'envie cette cohabitation nocturne, si délétère et vacillante. Je crois que je te veux chaque jour, chaque jour un peu plus, chaque jour malgré la distance. Et t'éloigner trop longtemps, des mois entiers, je ne sais pas si je tiendrai, tant de temps sans te sentir respirer dans mon cou. Promets que tu te cacheras dans ma valise quand je partirai. 

Jeudi 14 janvier 2010 à 15:15

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 Dans la douce lumière du bus, les phares des voitures brillant comme des galaxies. Chaque fois c'était la même sensation enveloppante, douce et chaude, comme un cocon, cotonneux à souhait. La musique qui, doucement, égraine quelques notes, quelques intonations qui me fourmillent jusque dans les reins. Ces minutes-là sont les plus douces. Pas d'angoisse sourde, pas de questionnements inutiles, inappropriés ou délicieusement masochistes. Juste le grondement du moteur, et la chaleur des gens autour de moi. Puis la rafale de vent au moment de sortir, réveil brutal et entêtant. Les lumières à l'intérieur rappellent celles d'avant, et installent à leur tour, une sorte d'harmonie, cela tient presque du sommeil. Une nuit en coton, où les minutes défilent de plus en plus vite, comme si j'avais un réveil au creux du ventre qui ne voulait pas sonner, et qui retarde délicieusement le moment d'entrouvrir les paupières. De toutes façons, le facteur ne sonne jamais au bon moment. 

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