Mardi 21 septembre 2010 à 21:37
" Dans la nuit parfois, le nez à la fenêtre, je t'attends, et je sombre, dans un désert, dans mon désert, voilà. "
Mercredi 1er septembre 2010 à 23:23
J'ai encore les musiques de cette soirée qui me résonnent dans les oreilles. Vingt ans ça n'arrive qu'une fois. Je pense avoir marqué le coup. Et les avoir tous à mes côtés, ces personnes que j'aime sincèrement, chacune pour des raisons différentes. Entre leurs sourires, leur présence, ils ont tous quelque chose d'unique qui les rend chers à mon coeur. Et c'est là que je me rends compte qu'ils vont me manquer, que dans trois semaines je m'en vais, et qu'ils vont être absents de mon quotidien pendant huit longs mois. J'espère leur rester chère après tout ce temps. J'aimerais, en tout cas.
Encore une fois, je grandis, les gens prennent des directions différentes, on se perd de vue, parfois pas, parfois on se bat pour garder des liens, même minuscules, et parfois, j'aimerais leur dire simplement : Je pense à vous. Je n'ai pas toujours le temps, mais vous m'êtes toujours présents, parce que vous faîtes partie de moi, de ce que je suis devenue, et sans vous je serais autre.
Et je ne suis pas toujours douée pour dire cela aux gens, je n'ai pas toujours le temps de leur écrire. Et je me promets que je me rattraperai cette année. C'est vrai, au moins j'essayerai. C'est promis.
L'Angleterre, ce pays qui fait tourbillonner ma tête, mon coeur et mon porte-monnaie. Bien que pour le premier mois je sois condamnée à être pauvre. J'ai bien tenté de braquer la secrétaire de l'école, de la forcer à me verser un salaire d'avance, rien n'y a fait, je ne serai payée que fin Octobre. Alors avant de m'aventurer dans des magasins pour personnes ayant moult moyens, je stagne à Primark. C'est devenu mon repaire, mon lieu de villégiature, mon abri, regorgeant de vêtements étranges et parfois jolis. Mais les prix mes amis, les prix, 9£ la jupe, 1£ les collants, 10£ le gilet, 1£ les boucles d'oreilles. Comment résister à ces petites choses qui vous regardent sur leurs cintres, leurs petits boutons larmoyants criant : Essaye moi ! Alors bon, il faut bien se faire un peu plaisir. J'ai complètement craqué. Mais ça ne se reproduira pas avant au moins la semaine prochaine ! ( Et il me faudra bien tout ça pour attirer l'attention du BTGFM qui habite vraisemblablement dans mon quartier. ( BTGFM : Boy Too Gorgeous For Me ) 
Je n'ai pas le temps, je le prendrai. Pour écrire, raconter un peu. Pour le moment je créé un autre lieu, pour raconter le voyage, les visites, la vie anglaise. C'est une parenthèse, un appendice, pour la famille, les amis, tout le monde. C'est 
Dans quatre jours je serai ailleurs. A des centaines de kilomètres, sous d'autres rêves. Dans une autre chambre, avec d'autres étoiles à contempler par la fenêtre. J'ai l'impression d'être minuscule. De rétrécir de jour en jour. J'ai l'impression que tout ce qui m'arrive me fait redevenir encore plus petite fille. Les désillusions ne se comptent même plus. C'était pas un garçon gentil, en définitive. Il se pourrait qu'il n'y en ai qu'un, de gentil, en ce moment, dans ce qui me sert d'existence affective, et j'essaye de croiser les doigts pour ne pas tout gâcher, comme à chaque fois. Mais je dois avouer que je ne sais pas vraiment comment m'y prendre. Je ne dois pas être très douée pour les relations humaines. Et puis, à beaucoup de kilomètres de là, ça ne rime jamais à rien. Il est temps de faire les valises, et de fermer la porte. Il est temps d'essayer de grandir, de tourner mille pages, de laisser en arrière les minutes de silence. Il est temps de s'éloigner du rivage.