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De deux choses Lune, l'autre c'est le Soleil. [ Jacques Prévert ]

Dimanche 22 novembre 2009 à 21:58

 Les paupières lourdes de sommeil, de toutes façons, demain il ne sera pas auprès de moi quand je m'éveillerai. Comme ce matin, lorsque je me suis retournée, et que je me suis collée à son dos, juste pour avoir son odeur au creux de moi. Des journées sourires, à finir le travail urgent, et se sentir soulagée, et des rencontres, des éclats de rire jusqu'au milieu de la nuit. Rire des bêtises des garçons, rire de la musique, rire pour rien. Et s'endormir contre lui, caressant ses cheveux. Parfois il ne faut pas grand chose. Et l'attendre toute la journée, avec la pluie qui tape contre les fenêtres, se sentir vide de lui, dès qu'il est un peu trop loin. Je ne pourrai jamais être une adulte dès que je le vois, j'aurai toujours quatorze ans et des papillons en pagaille à l'intérieur. Je ris de conversations d'hier soir, à l'abri de la pluie, dehors, avec quelqu'un à peine rencontré. Et d'un coup c'est venu comme une évidence, il est le seul, il est celui pour toujours, et je n'en veux pas d'autre merci. Parfois il ne faut pas grand chose. Parfois, c'est déjà beaucoup, de se sentir fébrile dès que tu me frôles. 

Mercredi 28 octobre 2009 à 13:08

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Je relis les suites de phrases sans lien inscrites sur le carnet. L'accumulation de sourires des derniers jours, les discussions jusqu'à trois heures du matin, les extraits de films, de musiques. Les regards qui disent plus que toute parole, parce que c'est toi et que tu lis en moi. Tu sais mes soupirs, mes rires aussi. Je crois qu'on ne peut pas avoir peur quand tu es là parce que tu me fais trop rire et que je ne peux pas m'arrêter pendant des heures et des heures. Parce que tu danses comme une folle et que tu n'écoutes que toi qui ne veut que ton bien. Parce que tu récites les paroles des films en même temps que moi et que tu fais des imitations juste fantastiques, et hm ( je sais que je dis trop hm, alors je vais essayer d'arrêter ) tu sais ça fait un drôle de vide quand tu pars. Et tu es folle aussi, tu es une fée et tu es folle. 

Vendredi 23 octobre 2009 à 19:22

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On ne peut pas rattraper tous les bateaux qui partent à la dérive. Et sous mes doigts je sens que je m'éloigne de moi, que mes rêves m'emportent un peu trop loin. Que je ne saurai pas rebondir, je le sens. Et vider mes yeux trop lourds de l'hiver qui arrive et me laisse si vide. J'aimerais me blottir en moi, pour hiberner et revenir au printemps, une fois que toutes mes obligations seront derrière moi.  Je veux retrouver des bras qui me serrent, qui m'enveloppent. Je ne me sens pas assez forte, pour rien, j'ai l'impression d'être minuscule et de me noyer dans mes larmes. Et j'ai surtout l'impression que l'année ne finira jamais, et que je n'y arriverai pas pas parce que je n'en suis pas capable, mais parce que je n'en ai plus envie. J'ai envie de vivre en anglais tout de suite, mais je ne sais pas non plus si j'en serai capable. Je sens que tout change, ça me plaît mais ça me terrifie énormément, l'inconnu de ma vie. 

Est-ce que parfois on arrive à être soi sans avoir peur ? 

Jeudi 30 juillet 2009 à 13:28

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" Une nuit j'ai vu une étoile qui chevauchait à travers les nuages, et j'ai dit à cette étoile :" Viens, consume-moi."

Les Vagues - Virginia Woolf

Samedi 25 juillet 2009 à 13:29

 " Lasset mich in meinem Gedächtnis begraben "


[ Monsieur Malaussène - Daniel Pennac ]

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