b0uille
De deux choses Lune, l'autre c'est le Soleil. [ Jacques Prévert ]
b0uille
De deux choses Lune, l'autre c'est le Soleil. [ Jacques Prévert ]
Dimanche 22 novembre 2009 à 21:58
Les paupières lourdes de sommeil, de toutes façons, demain il ne sera pas auprès de moi quand je m'éveillerai. Comme ce matin, lorsque je me suis retournée, et que je me suis collée à son dos, juste pour avoir son odeur au creux de moi. Des journées sourires, à finir le travail urgent, et se sentir soulagée, et des rencontres, des éclats de rire jusqu'au milieu de la nuit. Rire des bêtises des garçons, rire de la musique, rire pour rien. Et s'endormir contre lui, caressant ses cheveux. Parfois il ne faut pas grand chose. Et l'attendre toute la journée, avec la pluie qui tape contre les fenêtres, se sentir vide de lui, dès qu'il est un peu trop loin. Je ne pourrai jamais être une adulte dès que je le vois, j'aurai toujours quatorze ans et des papillons en pagaille à l'intérieur. Je ris de conversations d'hier soir, à l'abri de la pluie, dehors, avec quelqu'un à peine rencontré. Et d'un coup c'est venu comme une évidence, il est le seul, il est celui pour toujours, et je n'en veux pas d'autre merci. Parfois il ne faut pas grand chose. Parfois, c'est déjà beaucoup, de se sentir fébrile dès que tu me frôles.
Mardi 17 novembre 2009 à 19:29
Hors Champ.
Et bim l'entorse de la cheville en tombant dans les escaliers de la fac.
Jeudi 5 novembre 2009 à 16:50
L'après-midi file à une vitesse Majuscule. Je suis rentrée de la piscine, et je me suis mise à la cuisine. Des cupcakes de Noël, ouiiii je saiiiis ce n'est pas encore Noël, mais c'est juste qu'ils ont goût de Noël. Dedans il y a de la pomme à la cannelle, avec des pépites de chocolat qui ont fondues à la cuisson, et des zestes d'orange. Je trouve que ça ça à goût de Noël. Et puis je suis remontée ranger un peu, et d'un coup, il y a eu un orage énorme, il pleuvait comme un torrent de larmes, et j'ai cru que ma rue allait déborder. Et puis en remontant l'escalier j'ai senti dans mon ventre le coup de tonnerre qui a failli me faire mourir de bonheur. Parce que je suis amoureuse de l'orage, je crois que je l'avais déjà dit. Et ça a duré lonnnngtemps, et là ce n'est toujours pas terminé. J'ai ri en mille parce que Léa m'a laissé au moins trois messages pour savoir quel moule prendre pour le gâteau magique au chocolat fondant-coulant. Et j'étais en bas avec mes pommes et mes oranges, j'espère que je n'ai pas répondu trop tard, et que son gâteau était magiquement bon. Mais de savoir qu'elle en Allemagne,et moi ici on faisait toutes les deux de la cuisine en même temps, c'était mega trop chouette. Je me suis demandé combien de temps la poste mettait pour envoyer un colis en Allemagne parce que je voulais lui envoyer un cupcake pour qu'elle goûte et qu'elle me dise que ça avait goût de Noël, mais je me suis dit que le temps qu'il arrive, il serait tout vieux et moisi.
Je retourne à mes bricolages de Noël ( oui, j'ai envie que ça arrive vite, juste pour être en vacances encore ).
Dimanche 1er novembre 2009 à 22:11
Les autoportraits à la balançoire.
Après avoir marché le long des chemins de terre, les pieds dans l'herbe et dans les flaques, avec la musique au fond du ventre, juste un peu, pour entendre encore la vie qui gronde au dehors, dans les arbres et sous mes pas, je me suis assise sur la balançoire du jardin. J'ai monté le volume jusqu'à me remplir de notes, Radiohead en boucle depuis trois jours. Et puis se balancer, un peu au début, comme pour rire, pour redevenir une petite fille, oublier qu'on est une adulte majuscule. Et puis de plus en plus haut, de plus en plus vite, sentir des papillons dans le creux des reins. Et le ciel gris qui devient bleu, bleu bleu, plus on monte. Et sauter au moment où on est le plus haut. Sur cette balançoire j'avais les mots, dans ma tête, qui fourmillaient, mais je n'avais pas de papier, et ce soir je ne les retrouve plus. Et puis les autoportraits à la balançoire.
Après avoir marché le long des chemins de terre, les pieds dans l'herbe et dans les flaques, avec la musique au fond du ventre, juste un peu, pour entendre encore la vie qui gronde au dehors, dans les arbres et sous mes pas, je me suis assise sur la balançoire du jardin. J'ai monté le volume jusqu'à me remplir de notes, Radiohead en boucle depuis trois jours. Et puis se balancer, un peu au début, comme pour rire, pour redevenir une petite fille, oublier qu'on est une adulte majuscule. Et puis de plus en plus haut, de plus en plus vite, sentir des papillons dans le creux des reins. Et le ciel gris qui devient bleu, bleu bleu, plus on monte. Et sauter au moment où on est le plus haut. Sur cette balançoire j'avais les mots, dans ma tête, qui fourmillaient, mais je n'avais pas de papier, et ce soir je ne les retrouve plus. Et puis les autoportraits à la balançoire.