Dans la chambre bleue, ne pas faire de bruit car elle dort encore, après ses longues nuits, alors j'apprends à vivre dans un silence partiel, à marcher à tâtons, sur la pointe des pieds, sans un bruit, je deviens fort pour me glisser entre les portes sans les faire grincer. Ca me plait un peu. Et puis ce soleil, qui cogne contre les vitres, il ne fait pas encore très chaud, mais j'ai le sourire majuscule dès qu'un rayon se pose sur mon épaule. Je commence à revivre. Je sais que je devrais être en apnée, avec les partiels dans quinze jours, mais je ne peux pas, je me sens juste vivante. Je recommence à épistoler, à lire, à prendre des photos, à faire des rêves fous avec Margot, dans notre future librairie salon de thé. J'ai vu ma Cora, et son sourire a illuminé ma nuit, entre les films, les cupcakes, les fous rires au milieu de la nuit. Je me sociabilise, un peu derrière mon écran, parce qu'en vrai je n'ai pas toujours le temps, ou la possibilité. Demain , je vais voir Murray Head en concert, et je serai peut-être dans les premiers rangs, ça me fait frémir d'avance. Je pense y emmener mon vinyle, pour le faire dédicacer, si possible. Je regarde des tonnes de films, les derniers en date étant Jusqu'à toi, Ce que pensent les hommes, et Dragons. Et même que je suis tombée amoureuse du dragon tout noir, le furie nocturne, avec sa petite tête, et hmf. Cet après-midi, je retrouve Cora à la bibliothèque pour travailler un peu, et j'écoute les Pink Floyd en fond. Il faut que je fasse imprimer mille photos, et que je fasse mille albums. J'ai de la couture à faire, des invitations pour la soirée d'anniversaire. Et je dois retourner à la piscine. Et arrêter de faire des listes ? Aussi.
Et je ne vous ai pas dit ? Je suis sur liste principale pour partir en Angleterre. Maintenant il me reste un mois ou deux à attendre pour savoir où j'irai exactement.
