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De deux choses Lune, l'autre c'est le Soleil. [ Jacques Prévert ]

Vendredi 11 avril 2014 à 7:53

 Ne me laisse pas partir. 

Samedi 12 mars 2011 à 0:03

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 ( Pour le moment je suis un peu
là. Mais je ne pars pas complètement. )

Mardi 8 février 2011 à 15:35

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J'ai ouvert la fenêtre en immense pour laisser entrer les rayons . J'ai éteint la musique, et je me suis abîmée dans le silence. Je ne me rappelais plus que les oiseaux pouvaient chanter. Chanter si fort. Aujourd'hui j'ai l'impression de les entendre pour la première fois. Le ciel est bleu printemps, et c'est comme la vie qui rentre dans ma chambre, et qui vient inonder les murs. C'est un soleil de paresse, d'amour dans l'herbe et de fou-rires retenus. Je suis allée dehors et j'ai laissé le soleil me caresser la nuque, s'installer au fond de mes yeux et se nicher sous ma peau. Il ne faut pas que cette journée finisse, il faut un printemps éternel, contenu dans un rayon de février. J'ai les premiers bourgeons au bout des doigts, je respire après des semaines d'apnée, je me grise de l'air chaud et sec, qui fait frémir un peu la peau. Et les milliers d'oiseaux qui dansent sur les branches, jamais ils n'ont chanté comme ça. Jamais ils n'ont chanté si fort. C'est presque comme s'ils étaient dans ma chambre, sur le rebord de ma fenêtre, qu'ils me murmuraient des mots doux à l'oreille. J'ai la vie qui frémit au bout de mes orteils, qui m'emplit le ventre et le coeur. Je suis en bourgeon. Je vais bientôt éclore.

Mercredi 2 février 2011 à 23:47

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 [ Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire.]

Tromper l'hiver, tromper la pluie, le vent qui mélange mes cheveux, mon bout de nez rougi par le froid. Tromper l'ennui, l'absence et le vide, tromper les heures qui s'étirent, comme un sablier un peu détraqué. Se faire un été éphémère, fermer les yeux si fort que la tête en tourne et croire à des soleils voilés. Il faut arrêter de serrer les poings si fort, petite fille. Il faut s'asseoir et compter les jours, tranquillement, sagement. Même si ça doit durer cent ans. Regarde par la fenêtre, il y a déjà des lambeaux de ciel bleu, le printemps va arriver, je te promets, je te promets. Il faut parfois forcer un peu le destin, croiser les doigts, regarder les chats noirs dans les yeux. J'ai la tête en France, les pieds ailleurs, le coeur au fond du ventre. Je prends mon courage à deux mains et mes jambes à mon cou. Je trouille de vivre vraiment, alors que je n'attends que ça, décidément, être toute petite ça n'est pas facile tous les jours. Mais je crois qu'avec le temps, j'arrive à m'ôter la peur de la poitrine, j'arrive à prendre le risque d'être heureuse. Il reste un sacré paquet de marches à monter, mais je n'ai plus le vertige, j'ai cessé de regarder en bas. Je crois que si je plonge très fort mon regard dans le sien, j'arriverai à être funambule. 

Mercredi 12 janvier 2011 à 20:52

http://b0uille.cowblog.fr/images/2010/P1010337.jpg Ce qui serait encore mieux que les tasses de lait chaud au miel à répétition, ce serait deux bras immenses, pour se blottir pendant mille ans. " N'oublie pas d'amener tes deux bras, j'ai l'intention de dormir au milieu. " Il y a de jolis mots dans Un roman français, de Frédéric Beigbeder. Alors moi je chuchote ( N'oublie pas d'amener tes deux bras. N'oublie pas. ) Tous ces grands pulls sont si peu, je suis minuscule à l'intérieur. Je suis fatiguée de dormir dans des pulls trop grands et des lits trop petits, d'avoir la disproportion des sentiments, d'avoir ce coeur si gros qui éclate, et personne à qui l'offrir en vrai. Parfois c'est un peu agaçant. Parfois j'aimerais hurler aux papillons : Ca suffit, je n'ai pas besoin de vous, et je n'ai besoin de personne, et suis si bien toute seule que j'ai décidé de le rester pour toujours." 

 

" - Les baisers dans le cou
- L'amour doit être passionnel, inconditionnel, fusionnel et jaloux, quitte à durer peu
- L'amour est prioritaire sur tout le reste de l'existence." ( Un roman Français, Frédéric Begbeder. )  Ils sont si jolis ces mots, ils sont un peu doux comme une caresse sur l'épaule. 



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