Une nuit pour sceller mes paupières lourdes d'avoir trop pleuré. Une après-midi pour me rendre compte que non, mes larmes ne s'étaient pas taries, qu'elles attendaient, qu'elles se cachaient presque, persuadées que j'étais aussi forte que je le proclamais. Apparemment je ne le suis pas. Et comme un orage d'été, comme un nuage trop lourd de pluie, j'ai éclaté. Pendant des heures. J'en suis ressortie plus fragile, mais plus légère aussi. Je pense que c'était nécessaire. Plus que. Je peux reprendre ma route, recommencer à avancer. Jusqu'aux prochaines larmes, mais le temps finira par les sécher. Je le sais. J'ai beau dire que je n'ai besoin de rien. Ni de personne. Je crois que j'ai juste besoin que l'on me protège un peu.
" Moi j'voudrais juste qu'on m'apprivoise "
"parfois, tu pleures, quand tu y repenses, cette douleur, tu la vis en silence. Un jour il sortiront, les mots que tu retiens, et tes larmes cesseront enfin..."