Ne me laisse pas partir.
b0uille
De deux choses Lune, l'autre c'est le Soleil. [ Jacques Prévert ]
Mercredi 4 mai 2011 à 9:33
Trop de choses, de blogs, de présence un peu partout. Je m'en vais. Mais vous savez un peu où me trouver.
Samedi 12 mars 2011 à 0:03
Dimanche 6 mars 2011 à 22:09
Si tu me mettais en cage, une petite cage en fer, pour être sûr que je ne m'envole pas. Pourquoi tu ne m'attaches pas, pour être certain, que je ne fuirai pas ? Je préfère dépérir enfermée dans les regards que tu ne me lances pas, dans tes absences et tes silences, que seule, libre et abandonnée au grand air. Si tu me mettais dans une cage en papier, je ferais semblant de croire que je ne peux pas m'échapper. Peut-être qu'au fond, à force de voler partout, j'ai quand même envie de me laisser attraper. Je veux bien essayer de me poser sur tes branches, et rester là, sans bouger, sans un battement d'ailes, pour que tu me prennes dans tes bras. Je peux rester immobile, et ne même pas chanter, pour ne pas te déranger, pour ne pas t'embêter. Si tu me mettais en cage.
Mardi 8 février 2011 à 15:35
J'ai ouvert la fenêtre en immense pour laisser entrer les rayons . J'ai éteint la musique, et je me suis abîmée dans le silence. Je ne me rappelais plus que les oiseaux pouvaient chanter. Chanter si fort. Aujourd'hui j'ai l'impression de les entendre pour la première fois. Le ciel est bleu printemps, et c'est comme la vie qui rentre dans ma chambre, et qui vient inonder les murs. C'est un soleil de paresse, d'amour dans l'herbe et de fou-rires retenus. Je suis allée dehors et j'ai laissé le soleil me caresser la nuque, s'installer au fond de mes yeux et se nicher sous ma peau. Il ne faut pas que cette journée finisse, il faut un printemps éternel, contenu dans un rayon de février. J'ai les premiers bourgeons au bout des doigts, je respire après des semaines d'apnée, je me grise de l'air chaud et sec, qui fait frémir un peu la peau. Et les milliers d'oiseaux qui dansent sur les branches, jamais ils n'ont chanté comme ça. Jamais ils n'ont chanté si fort. C'est presque comme s'ils étaient dans ma chambre, sur le rebord de ma fenêtre, qu'ils me murmuraient des mots doux à l'oreille. J'ai la vie qui frémit au bout de mes orteils, qui m'emplit le ventre et le coeur. Je suis en bourgeon. Je vais bientôt éclore.